De LM Formentin, d’après le discours d’Etienne de La Boétie. Mise en scène de Jacques Connort
Sea Art
SALLE VAN GOGH du 7 au 29 juillet 2023 à 14h50. Durée : 1h30
Tarifs 18/12 euros. Relâche le mercredi (12, 19 et 26 juillet)
Une actualité brûlante.
Le Discours de La Boétie est plus que jamais actuel. Les dictatures, que l’on croyait naïvement d’un autre temps, fleurissent ou se renforcent. Jean-Paul Farré incarne ce texte qui nous rappelle que les tyrans ne tirent leur force que de notre faiblesse et que la liberté n’est pas un vain mot mais reste une perpétuelle conquête.
C’est grâce à Montaigne, qui le fait connaître à la mort de son ami, que ce texte, écrit par La Boétie à l’âge de 18 ans, nous parvient. Avec le Discours de la servitude volontaire, La Boétie devient en quelque sorte le père de la désobéissance civile ; il analyse l’aliénation du peuple en développant l’idée qu’il s’asservit par ignorance, par lâcheté, par passivité, par habitude. Il conclut que si l’on désire se débarrasser d’un tyran, il suffit de ne rien faire et cesser de le servir car le tyran vit des peuples et non l’inverse.
« Ce texte fiévreux, sorte de J’accuse ! à l’adresse des tyrans et des peuples, n’est d’aucun pays ni d’aucune époque. C’est pourquoi il est d’une actualité brûlante : les dictatures, qu’on croyait naïvement d’un autre temps, fleurissent ou se renforcent de par le monde. Et nos belles démocraties s’empressent de les imiter lorsque, à la faveur d’une certaine pandémie, elles instaurent une forme inédite de contrôle social, avec l’assentiment du « bon peuple ». Il est temps qu’on nous rappelle que les tyrans ne tirent leur force que de notre coupable faiblesse, et que la liberté n’est pas un vain mot mais toujours un acte, un risque, une conquête – d’abord sur nous-même. » Jacques Connort
Avec Jean-Paul Farré
Décor : Jean-Christophe Choblet – Costume : Isabelle Deffin – Musique : Raphaël Elig – Lumières : Arthur Deslandes