DIEU HABITE DÜSSELDORF (création)

de Sébastien Thiéry, conception et interprétation Renaud Danner et Eric Verdin 

 

Voyage en absurdie

Dans des cascades d’absurdités, de baroque et d’imprévus, Sébastien Thiéry dépeint la détresse de personnages pathétiques et vaguement médiocres. Entre bouffonnerie, rire et délire, l’univers de l’auteur rappelle les maîtres de l’absurde que sont Ionesco ou Dubillard.

« Sébastien Thiéry a l’élégance du raccourci, il se débarrasse avec culot de l’encrottement des bienséances qui empèsent l’existence, il sait que seule la vitesse permet l’inattendu, déclenche l’amour, provoque le rire et allège la vie. », dit de lui Jean-Michel Ribes qui monta son premier texte «Sans ascenseur ».

C’est au Petit Louvre que le duo Renaud Danner et Eric Verdin créeront leur spectacle, endosseront les costumes des personnages que l’auteur appellent Monsieur 1 et Monsieur 2. Des médiocres, des timides, des inaptes, inoffensifs, jamais en révolte. Pas des héros, plutôt des zéros qui s’empêtrent dans des discussions irrésistibles sans fin, sans queue ni tête. « C’est l’humanité de Sébastien Thiéry qui nous touche. », remarque le journaliste Philippe Tesson dans sa préface à « Dieu habite Düsseldorf ». Et ne cherchez un sens au titre, il fait partie de l’esprit loufoque et cocasse que l’auteur déploie au fil d’une pièce découpée en sketches, succession de petites tragédies baroques, insolites et pleines d’imprévus, qui flirtent avec l’absurde.