GIONO – PAYSAGES, VISAGES

Né en 1895 dans une famille modeste (mère repasseuse, père cordonnier), l’enfance de Jean Giono est un âge d’or dont il cherchera toute sa vie à faire revivre l’atmosphère. A 16 ans, pour des raisons économiques, il est contraint d’arrêter ses études pour travailler comme coursier dans une banque. Il complète sa formation en lisant les classiques par lui-même et avec passion. Mobilisé en 1915, il fait l’expérience de l’horreur et de l’absurdité. Autodidacte, il commence à écrire au retour de la guerre, animé par la recherche du bonheur, le bonheur de vivre, le bonheur d’écrire.

Dans ce triptyque pour un voyage, Paul Fructus, avec un banc pour tout décor, nous invite à le suivre : un détour par Un de Baumugnes (extrait), une étape avec le Prélude de Pan et sur le retour, Le Chant du monde (extrait). « Ouvrir un livre de Jean Giono, c’est ouvrir une porte sur des paysage tourmentés et une humanité emportée dans la danse folle des saisons. Il n’y a pas que de l’émerveillement, il y a aussi du vertige. Le même vertige qu’à la contemplation d’un paysage de Van Gogh. Les arbres se tordent sous les mêmes ventes froids, sous les mêmes soleils fous. C’est avec l’appétit de faire entendre à haute voix les mots et le monde de Giono, et une indéniable appréhension, que je prépare ce voyage. Ma canne est bien ferrée, mon pas est assuré et ma peur est toute neuve. En route. Rendez-vous à la croisée des sentiers de la montagne de Lure pour partager cette brassée de paysages et de visages. » Paul Fructus