de Jean-Marie Piemme, Mise en scène Nabil El Azan
Elles papotent les trois pâtissières dans la langue formidable de Jean-Marie Piemme. Elles s’enragent, elles rient, nous emportent dans un torrent de tendre mélancolie, drôle et parfois acide. Un petit joyau magnifiquement interprété par trois comédiennes qu’on adore, que vous adorerez.
Elles sont trois sœurs, Mina, Flo et Lili, pâtissières dans la grande tradition familiale, elles s’aiment, sont unies comme les doigts de la main, sont heureuses et fières de leur savoir-faire, de leur amour de la qualité, d’une vocation d’artiste en pâtisserie qui s’accomplit avec bonheur depuis près de deux cents ans. Cependant, les contradictions, les jalousies, sont là, en embuscade, tapies dans l’ombre. il n’en faut pas plus pour qu’une touche de cruauté vienne parfois pimenter l’entente. Heureusement, les sœurs ont un ennemi commun : le promoteur immobilier qui a racheté la maison. Elles n’en finissent pas de régler des comptes avec lui.
« De trompe-l’œil en faux-semblants, de simulacres en jeux de piste, nous dit le metteur en scène, la pièce avance sur des réalités familières, douloureuses même, de la vie. Il y a le temps qui passe, les temps qui changent, les ratages de la vie et les rêves de grandeur. Il y a surtout une tonne de tendresse et l’occasion pour trois grandes comédiennes de rivaliser de drôlerie dans cette comédie qui cultive humour grinçant, réflexion philosophique et nostalgie. »