D’après les entretiens de Georges Belmont avec Céleste Albaret, mise en scène : Ivan Morane
Sea Art
SALLE VAN GOGH du 7 au 29 juillet 2023 à 10h00. Durée : 1h20
Tarifs : 18/12 euros. Relâche le mercredi (12, 19 et 26 juillet)
Un véritable personnage de théâtre.
Bien que l’ayant servi les huit dernières années de sa vie, Céleste Albaret est volontairement restée dans l’ombre de Marcel Proust et n’a accepté qu’en 1973 de livrer ses souvenirs. Ivan Morane en fait œuvre théâtrale « pour faire découvrir cette femme merveilleuse dont le sens admirable du récit en fait un réel personnage de théâtre »
Céleste Albaret a vingt-trois ans lorsqu’elle rentre au service de Marcel Proust ; elle accompagnera les dernières années de la vie de l’écrivain. Accompagnera car, bien davantage qu’une gouvernante (même si elle exerce ce rôle à la perfection), elle sera une compagne ; elle vivra au rythme, le plus souvent nocturne, de Marcel, l’écoutera lui rapporter ses soirées mondaines, écrira sous sa dictée, le soignera, tentera de le nourrir, accèdera à toutes ses demandes, parfois incongrues et bien souvent les devancera. Et c’est elle qui mettra au point, avec l’écrivain, la technique des paperoles, ces petites bandes de papier collées dans les cahiers manuscrits qui permettent d’ajouter du texte lorsque les pages sont pleines. Ivan Morane nous propose ici, en entrant dans l’ombre de l’écrivain, de mettre en pleine lumière le personnage de Céleste, incarné passionnément par Céline Samie et, comme il a une large palette de talents, c’est lui qui a créé les lumières de ce spectacle qui sculptent les différents espaces de vie et de souvenirs de Céleste. Sans décor aucun, il nous fait entrer chez l’écrivain.
Avec Céline Samie
Lumières : Ivan Morane
« Il fallait bien toute la maîtrise et la présence de Céline Samie, ancienne sociétaire de la Comédie-Française, pour se glisser dans la robe noire modeste et les petits souliers de Céleste. En ce centenaire de la mort de l’écrivain, quel plus bel hommage pouvait lui être rendu au théâtre ? Le fantôme de Marcel est là, au milieu d’un nuage de fumée, dans les mots de Céleste susurrés, dansés, pleurés par la voix de Céline Samie. » Le Figaro
« Sous la direction d’Ivan Morane et en adresse au public, Céline Samie porte superbement la partition narrative en forme de récit émaillé de soliloques, brefs épisodes anecdotiques et dialogues à une voix qui contribue également à préciser la figure de Marcel Proust grand seigneur et reclus. » Froggy’s delight
« Céline Samie est lumineuse. Elle se glisse avec toute autant d’aisance dans les personnages de Proust, Gide et Gallimard. On a alors le sentiment que c’est Céleste qui les parodie. Ce spectacle délicat donne envie de retourner du Côté de chez Swan ou de Guermantes, de se mettre A l’ombre des jeunes filles en fleurs, de grignoter cette fameuse madeleine. » L’oeil d’Olivier