ADOLPHE

D’après Benjamin Constant. Mise en scène : Emilie Chevrillon
Les Promeneurs de rêves

SALLE VAN GOGH du 7 au 29 juillet 2023à 19h45. Durée 1h10
Tarifs 20/14 euros. Relâche le mercredi (12, 19 et 26 juillet)

Une partie de Dames dans un jeu d’Echecs.
« La grande question dans la vie, c’est la douleur que l’on cause », nous dit Benjamin Constant. Qu’Adolphe soit homme, comme chez Constant, ou bien femme comme ici, cela ne change rien à l’histoire. Les sentiments et ressentiments d’amour ne sont pas une question de genre.

Benjamin Constant, que l’on connaît surtout pour ses nombreux essais politiques, est un esprit libre, curieux et brillant, ayant une excellente connaissance du romantisme allemand, philosophe et romancier. Nombre d’influences féminines aiguisèrent son esprit, curieux mais caustique, inapte au bonheur, qui ne cessera de s’auto-analyser en prêtant à ses personnages les contrariétés et indécisions de son propre cœur. « En amour, il y en a toujours un(e) qui aime plus que l’autre, paraît-il. Je dirais que c’est à tour de rôle que nous sommes l’être aimant plus que l’autre, que nous sommes celui ou celle qui attend, qui s’accroche, qui se détache. Et ce n’est pas une question de genre. Nous jouons, nous parions, et nous courons le risque de nous attacher plus qu’on ne le pensait, plus qu’on ne le souhaitait.
Tout comme je me suis toujours sentie plus Cyrano que Roxane, je me sens plus Adolphe qu’Ellénore. En m’emparant des mots de Benjamin Constant, et en les féminisant, il n’est donc pas question de se mettre dans la peau d’un homme, mais simplement de reconnaitre que l’orgueil et la vanité en amour sont aussi affaires de femme.» Dominique Scheer-Hazemann

Avec Dominique Scheer-Hazemann

Adaptation : Dominique Scheer-Hazemann – Costume : Corinne Rossi – Création lumière : Guillaume Rouchet.

Note sur le costume de Corinne Rossi
« Il ne s’agit pas de se travestir, ou d’avoir l’air d’autre chose que ce que l’on est, mais d’affirmer une liberté de mœurs, de mouvements, une liberté d’être. »

Journal intime de Benjamin Constant, extraits
« Je suis détaché de tout, sans intérêt, sans liens moraux, sans désirs, et à force de satiété et de dégoût, je suis souvent prêt à faire des bêtises. »
« Mme de Staël, qui me comprend mieux que personne, ne veut pas se borner à l’amitié quand je n’ai plus d’amour… Scène effroyable jusqu’à trois heures du matin sur ce que je n’ai pas de sensibilité, sur ce que je ne mérite pas la confiance, sur ce que mes sentiments ne répondent pas à mes actions. »