LA VIE MATERIELLE

de Marguerite Duras. Mise en scène : William Mesguich.
Passage production

SALLE VAN GOGH. Du 7 au 30 juillet, à 15h20. Durée : 1h
TARIFS 20/14 euros. Relâche le mardi (12, 19 et 26 juillet) ainsi qu’une relâche exceptionnelle le 25 juillet.

Confession d’un auteur majeur. Accordés au journaliste et écrivain Jérôme Beaujour et retravaillés par la suite, ces entretiens sont l’occasion pour Marguerite Duras d’aborder sans tabou tous ses sujets de prédilection, l’enfance en Indochine, le rapport à la mère, les lieux fondateurs de sa vie d’adulte, la vie amoureuse et sexuelle, l’alcool… Catherine Artigala déroule avec grande justesse cette vie hors norme.

La Vie Matérielle a été conçue au départ comme une série d’entretiens avec le journaliste-écrivain Jérôme Beaujour. Progressivement les questions ont été gommées et le dialogue s’est transformé en un long monologue autour de la pensée de l’autrice. Marguerite Duras se livre sans tabou, nous parle d’elle, de sa vie, intime et professionnelle, de son enfance, des lieux fondateurs (Paris, Neauphle-le-Château, Trouville), de sa rencontre déterminante avec Yann Andréa, de l’écriture un peu, et de l’ivresse alcoolique. Elle parle de la femme qu’elle a été, qu’elle est, de sa vie amoureuse et sexuelle, et à travers elle, de toutes les femmes, mères, amantes, femmes au foyer… des hommes aussi, du désir, de l’amour… « Le livre ne représente tout au plus que ce que je pense certaines fois, certains jours, de certaines choses. » dira-t-elle. On est en 1987, elle a 73 ans, elle est à l’apogée de sa carrière d’autrice et de cinéaste.
De cet enchaînement de textes, Michel Monnereau a privilégié des éléments concrets de la vie quotidienne pour les assembler en un spectacle d’une heure au cours duquel « …Duras dénoue le lien qu’elle entretient au monde, aux rapports homme/femme, à la sexualité, à son enfance. Il est question de ses obsessions, de ses peurs, de ses convictions. On découvre une Duras se débattant dans un quotidien qu’elle peine à maîtriser, se lovant dans la sensualité, chemin magnifique vers le plaisir, mêlant l’interdit et la grâce comme un pied de nez magistral fait à la bien-pensance bourgeoise et confortable. » William Mesguich

Avec Catherine Artigala

Création lumières : William Mesguich – Création sonore : Mathieu Rollin – Costume : Sonia Bosc

« Bête de scène, magnifique croqueuse de mots, croqueuse de vie, Catherine Artigala livre les souvenirs de Duras, bec et ongles tendus pour en découdre avec le rideau sale de la réalité. » Le Monde libertaire

« Une magnifique performance dirigée de main de maître par William Mesguich. » Théâtre passion

« Catherine Artigala est Marguerite. Un mimétisme exceptionnel. Une performance d’actrice. La mise en scène subtile de William Mesguich donne toute la mesure de la comédienne. Une très belle pièce qui nous touche énormément. » Regarts

« Dirigée par le talentueux William Mesguich, Catherine Artigala est admirable… Une adaptation brillante menée par Michel Monnereau » Toute la culture