Cosi Fan Tutte

 Faux-semblants et mentir vrai, une comédie lyrique

De Mozart
Adaptation, mise en scène et scénographie Henri de Vasselot

Cosi Fan Tutte / Mozart / Henri de Vasselot

Comédie douce-amère, farce rocambolesque autant que philosophique, cet opéra subtil, léger et grave, révèle un Mozart au plus haut de son art.

Deux frères, sûrs de l’attachement de leurs fiancées, font un pari avec un vieil ami célibataire qui doute de la fidélité féminine. Déguisé, chacun courtise la fiancée de l’autre… Après bien des hésitations les jeunes filles se laisseront séduire et les amants perdront leur pari…
D’après la légende et après le succès des Noces de Figaro, l’empereur Joseph II aurait commandé à Mozart un opéra dont il aurait lui-même choisi le sujet, s’inspirant d’un fait divers qui venait de défrayer la chronique de la Cour. Lorenzo da Ponte eut à nouveau la charge du livret.
L’écriture fut longtemps jugée superficielle, mais l’intrigue à la manière de Marivaux, la trame superbement théâtrale inspirèrent à Mozart parmi les plus beaux ensembles vocaux de l’histoire de l’opéra.

L’apparente légèreté y laisse peu à peu place à la gravité, et l’insouciance des personnages se dissipe au fil des scènes. Comme chez Marivaux, on retrouve les thèmes du travestissement, de la farce, de l’inconstance et de la manipulation. Et pour finir ce qui pouvait passer pour une badinerie se révèle être une vision désenchantée de l’amour, le reflet de la fragilité humaine, une comédie brillante d’une ironie extrême sur une innocence définitivement perdue.
Avec la troupe de L’Envolée lyrique, chant, danse, masques, combats et instruments se mélangent. Les airs sont chantés en italien, les récitatifs en français inspirés de Marivaux et la musique interprétée par une réduction d’orchestre, piano, violon, violoncelle et flûte. Les sept chanteurs et/ou instrumentistes s’en donnent à coeur joie pour le plus grand plaisir de chacun, dans une irrésistible jubilation à interpréter une oeuvre si enchanteresse.

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